Conférence
Les Juifs de Québec. Quatre cents ans d’histoire

Affiche conversation avec Pierre Anctil

La communauté juive de Québec, malgré sa petite taille, a été témoin de débats de première importance dans ­l’évolution de la population juive au pays.

C’est à Québec, en 1738, qu’arrive Esther Brandeau, la première personne d’origine juive dont l’histoire canadienne retient le nom, rapatriée en France parce qu’elle n’est pas de confession catholique. C’est à Québec, en 1832, que le parlement du Bas-Canada adopte une loi accordant aux Juifs les mêmes privilèges et avantages qu’aux autres citoyens du pays, notamment le droit de siéger à la Chambre d’assemblée. C’est aussi à Québec, en 1910, qu’est prononcé un discours hostile aux Juifs par le notaire Louis-Joseph ­Plamondon, plus tard jugé coupable d’avoir tenu des propos diffamatoires et d’avoir menacé la sécurité physique des Juifs. C’est malheureusement à Québec, en mai 1944, qu’est perpétré l’acte antisémite probablement le plus grave de l’histoire québécoise, l’incendie criminel de la synagogue de la congrégation Beth Israël Ohev Sholom la veille de son inauguration.

L’histoire juive de Québec est également façonnée par des personnalités fortes, toutes origines confondues,  qui se sont illustrées par leur engagement communautaire et ont contribué, souvent de manière exceptionnelle, à l’avancement de leur milieu d’appartenance : Abraham Joseph, marchand fortuné de la Grande-Allée et propriétaire de la Stadacona Bank, qui se présente deux fois comme candidat à la mairie ; Léa Roback, l’une des activistes ­syndicales les plus en vue de son époque ; Sigismund Mohr, ingénieur qui pave la voie à la construction du premier aménagement hydroélectrique commercial au Canada, soit les chutes Montmorency ; Maurice ­Pollack, commerçant et philanthrope, qui donne son nom à l’un des pavillons du campus de l’Université Laval ; Marcel Adams, important promoteur immobilier et constructeur des Galeries de la Capitale…

Les Juifs de Québec raconte ces quatre cents ans d’histoire féconde par des textes et des images d’archives incomparables.

Coauteur de cet ouvrage, l’historien Pierre Anctil participera à une rencontre au Temple Emanu-El-Beth Sholom (395, Elm Avenue Westmount) le lundi 31 août 2015, à 19 h. Cette activité se déroulera en français et en anglais.