
Il faut remonter au néolithique pour trouver une époque où sont survenus des changements aussi importants que ceux de notre époque. Dans nos sociétés occidentales dites développées tout se passe comme si on était passé par l’adolescence en quelques siècles d’où les conséquences pour les institutions civiles et religieuses. Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, il n’est plus crédible de se situer face à la divinité comme on l’a fait depuis des temps immémoriaux jusqu’à aujourd’hui: Un Dieu qui n’intervient pas sauf par inspiration.
La religion n’a plus d’avenir mais qu’en est-il de la foi en Jésus de Nazareth? Nous sommes devenus minoritaires. Est-ce certain? Comment ramener les jeunes dans nos communautés?
Le plus frappant dans la crise actuelle du catholicisme, c’est la désaffection massive pour la pratique traditionnelle centrée sur les sacrements et notamment sur la célébration eucharistique. « Si nous nous demandons quoi faire pour ramener les fidèles à l’église le dimanche, nous risquons de ne pas trouver de réponse. Un de mes professeurs avait coutume de dire que dans ce cas, c’était que la question était mal posée. Si nous ne trouvons pas de solution à un problème, c’est que le problème est mal posé. Bien poser le problème constitue bien souvent la moitié de la solution » affirme Michel Cantin.
D’où l’importance de nous poser la bonne question sur ce que nous devons faire dans la situation actuelle de l’Église et de la crise que nous traversons. La bonne question peut nous être inspirée par Jésus lui-même. En effet d’après l’évangéliste Matthieu, avant de retourner vers son Père, Jésus a laissé cette consigne à ses disciples :
Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde. Mt 28,18-20
D’où la question abordée : Comment être disciple de Jésus de Nazareth aujourd’hui?
De formation en philosophie, Michel Cantin enseigne pendant deux ans dans une École Normale. En recherche des réponses qu’il se posait sur sa foi, il décide de retourner aux études en théologie comme laïc. Il poursuit l’enseignement de la philosophie et des sciences religieuses jusqu’en 1972, année où il a décidé d’aller vivre avec des robineux dans le quartier du Palais à Québec. Par la suite, il va occuper la fonction d’éducateur à la Maison Painchaud , une maison de transition pour ex-détenus et assurera le poste de directeur pendant 12 ans. Il terminera sa carrière pendant 5 ans au poste de commissaire communautaire à la Commission Québécoise des Libérations conditionnelles.
Son cheminement de foi a été influencé par ses études en théologie et par la fréquentation des marginaux. Cela l’a amené à penser et comprendre que si Jésus n’avait pas fréquenté des marginaux à son époque, il n’aurait pas tenu le langage qui fut le sien.
** Vente disponible au coût de 20$ (paiement comptant uniquement) et dédicace sur place de son dernier ouvrage intitulé « Devenir partenaire de Dieu pour une pratique chrétienne ».
Stationnement gratuit (autobus 129- métro UdeM)
Info: info@cccmontreal.org
Jeudi 19 septembre 2019
19 h 30 - 21 h 30
Auditorium de l'Institut de pastorale des Dominicains
2715, chemin de la Côte-Sainte-Catherine, Montréal, H3T 1B6
(entrée par le stationnement)
Contribution volontaire: 10$
théologien