Décès d’Hélène Pelletier-Baillargeon

C’est avec grande tristesse que nous avons appris le décès de la journaliste, essayiste et biographe Hélène Pelletier-Baillargeon le 14 février dernier. Membre de longue date de la Communauté chrétienne St-Albert-le-Grand et ancienne dirigeante de la revue Maintenant, elle était âgée de 92 ans. Nous publions ici la notice qui fut publiée lors de la remise de l’Ordre du National du Québec en 1999.

Née à Montréal, Hélène Pelletier-Baillargeon est titulaire d’une maîtrise en français qui lui a valu le Prix du Gouvernement français pour son mémoire consacré au poète Francis Jammes.

Boursière du Conseil de la recherche sur les humanités, elle a poursuivi des études à Paris de 1957 à 1959 à l’École pratique des hautes études et à la Sorbonne. Elle a effectué des recherches à la Bibliothèque nationale de France en vue d’une thèse de doctorat en stylistique consacrée à l’œuvre de François Mauriac.

Elle collabore à la revue Maintenant en 1962, au moment de sa fondation. Elle devient ensuite adjointe à la rédaction et accède à la direction de la revue en 1972.

De 1974 à 1980, elle est journaliste à la pige et chroniqueuse au magazine Châtelaine. En 1981, elle occupe un poste de conseillère au cabinet du ministre de l’Éducation du Québec, Camille Laurin. De 1986 à 1988, elle signe une chronique hebdomadaire à La Presse et collabore à CritèreRelationsRevue Desjardins, Communauté chrétienne, PossiblesL’Action nationaleCahiers de recherches éthiques (Fides), Le DevoirLa PresseLe médecin du Québec, etc. Elle participe également à de nombreux colloques comme conférencière invitée sur l’éducation, la condition féminine, la vie ecclésiale, la politique familiale ou culturelle, etc.

Elle a été membre de plusieurs conseils d’administration dont celui du Musée des beaux-arts de Montréal, du Conseil supérieur de l’éducation du Québec et, depuis 1988, de la Fondation Lionel-Groulx. Elle est coauteure de plusieurs ouvrages dont un Traité d’anthropologie médicale sous la direction de Jacques Dufresne, Fernand Dumont et Yves Martin publié aux Presses de l’Université du Québec et à celles de l’Université de Lyon.

Enfin, elle est l’auteure de deux biographies majeures : Marie Gérin-Lajoie, de mère en fille, la cause des femmes, publiée chez Boréal en 1985, ouvrage qui lui a valu le prix Maxime-Raymond décerné par l’Institut d’histoire de l’Amérique française, et Olivar Asselin et son temps en trois tomes.

Source : Archive Présence François Gloutnay